proposition
Porter, par une loi d'orientation et de programmation budgétaire, le budget consacré à l'art, à la culture et à la création à 1% du PIB à la fin de la législature."L'humain d'abord", programme du front de gauche et de son candidat commun J.L. Mélenchon, 15-09-2011
chiffrage
Le coût de l'augmentation du budget de la culture, pour le porter à 1 % du PIB d'ici 2017, est estimé à 8,7 milliards d'euros par an à partir de 2017. Ce chiffrage considère un périmètre étendu pour le budget mentionné par le candidat. Le budget actuellement dédié à la culture représente plus de 3 % du budget de l'Etat, mais 0,6 % du PIB. Le budget de la culture au sens large, évalué à 12,5 milliards d’euros en 2012, serait ainsi porté à 21,2 milliards en 2017. Voir le détail du chiffrage
Détail du chiffrage
SOURCES
- PLF 2012 pour le budget de la culture
- Données INSEE pour le PIB
- Estimations de la commission européenne pour la croissance du PIB (reconduction de l'hypothèse de croissance du PIB pour 2013 et suivantes)
COMMENTAIRE DU CHIFFRAGE
Le candidat ne précise pas ce qu'il entend par « budget consacré à la culture, à l'art et à la création ». S'agissant du périmètre budgétaire, ont été retenus dans cette estimation les crédits budgétaires consacrés à la politique culturelle, les dépenses fiscales et les taxes affectées à ce secteur (notamment les taxes pour le cinéma) pour calculer le point de référence (2012). L'estimation est réalisée en écart par rapport à 2012.
Pour ce qui concerne les crédits budgétaires, l’estimation médiane inclut non seulement les crédits gérés par le Ministère de la culture, mais aussi l’ensemble des crédits des ministères qui contribuent à la culture, et notamment les crédits d’enseignement du Ministère de l’Education nationale dans ce domaine. Sont également inclus les crédits dédiés à l'audiovisuel et à la presse. Le programme de Jean-Luc Mélenchon ne faisant pas état de précisions sur ce point, il a été décidé de les retenir, ces dépenses (près de 4 Mds€ par an) étant traditionnellement retenues par le Ministère de la culture lorsqu’il communique sur son budget. Le point de départ (2012) est donc plus élevé que pour l’hypothèse haute, qui ne retient que les crédits gérés par le Ministère de la culture et prévoit donc un effort supérieur pour atteindre l’objectif fixé. On considère que l'augmentation du budget pour atteindre 1 % du PIB sur cinq ans est réalisée de manière linéaire. Le budget de la culture devrait atteindre 1 % du PIB en 2017, soit 21,19 Mds€. Le point de départ donné dans l’estimation médiane s’élève à 12,50 Mds€. L’effort à réaliser serait dans ce cas de 8,69 Mds€ en 2017. Le point de départ considéré dans l’estimation haute est de 3,73 Mds€. Un effort de 17,46 Mds€ serait alors exigé en 2017.déchiffrage
Pour-
Front de gauche
« Nous aurons pour objectif de porter l’effort public à 1% du PIB en une législature. Nous mettrons un coup d’arrêt au processus de marchandisation du service public de la culture et annulerons immédiatement, dans ce secteur aussi, la RGPP. [...] Le Front de Gauche considère que le champ culturel est un enjeu primordial et déterminant dans la lutte contre la déshumanisation de la société contemporaine. Il veut réinviter l’art à occuper l’espace du débat public. Le Front de Gauche veut rebâtir un service public de l’art et de la culture en le chargeant de composer et entretenir le terreau qui rend possible toute création artistique, en lui demandant d’organiser une éducation réellement populaire, en lui confiant les clés des patrimoines passés, présents et futurs. Le Front de Gauche reconnaîtra l’artiste dans sa fonction de chercheur indispensable à la société, et le protégera comme tout travailleur. Le Front de Gauche confiera à chaque citoyen les outils du symbolique pour devenir co créateur du futur partagé. » « Le programme du front de Gauche, L’humain d’abord » , 15-09-2011
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Martine Aubry
« La culture, c'est le cœur des choses. [...] Le budget de la culture aujourd'hui, c'est 2,7 milliards, [...] dans un pays qui continue à dire qu'il est le grand pays de la culture européenne, voire mondiale. [Augmenter le budget de la culture d'un milliard sur cinq ans, cela correspond à une hausse de] 200 millions d'euros par an. [...] La culture n'est pas dans les priorités aujourd'hui car cela ne coûte pas très cher, mais c'est selon moi une priorité politique réelle. » www.evene.fr, 06-09-0001
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Martine Aubry
« La totalité de la culture représente 10,7 milliards. [...] Il faut une augmentation de 30 à 50 % du budget de la culture. » www.francetv.fr, 18-07-2011
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Harlem Désir
« Jamais le ministère de la Culture n’a été aussi abandonné. Jamais les politiques culturelles n’ont été à ce point méprisées, asphyxiées [...] L’art et la création sont aussi vitaux à un projet de gauche, un projet de transformation de la société, que la justice sociale, que la redistribution des richesses. » www.harlem-desir.fr, 16-07-2011
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François Bayrou
« [La culture] cela ne doit et ne peut pas être uniquement affaire de budget. Les budgets sont captés toujours par les mêmes qui sont au bout des tuyaux de distribution. Le monde des artistes, en tout cas ceux que je connais, le sait très bien. Ce n’est jamais pour eux. Si l’on veut remettre la société française en bonne santé, il faut que les finances publiques soient rétablies. C’est aussi simple que cela. On ne peut pas jardiner sur un sol dur : l’eau glisse, rien ne pousse. La vérité, qui est difficile à dire, est qu’il n’y aura pas d’augmentation massive des budgets dans les années qui viennent. Celui qui dit le contraire raconte des histoires. Et je remarque que les trois actions les plus performantes en termes de politiques culturelle n’ont rien coûté à l’Etat : le prix unique du livre qui a sauvé l’édition et les libraires ; les quotas pour la chanson française à la radio ; l’aide à la création cinématographique basée sur l’avance des recettes, la redistribution des profits des films diffusés. » Beaux Arts Magazine, 25-02-2012
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Frédéric Mitterand
« La focalisation sur l'argent révèle peut-être une panne d'idées. La politique culturelle relève d'abord du soutien à la création, à l'idée de l'art, de la beauté et de leur mise à disposition pou l'ensemble des citoyens. Après, se pose en effet le problème de la logistique et donc de l'argent disponible. » Libération, 19-07-2011
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Marc Fumaroli
historien et membre de l'Académie Française« Ils ont toujours confondu culture et quantité, en multipliant le nombre de fonctionnaires de la culture - intermittents, permanents, bureaucrates - et de lieux subventionnés ou assistés se réclamant de la culture. Dans ce sens quantitatif et extensif, leur politique de la culture est inspirée par la même course au chiffre qui guide les industriels du tourisme, du loisir et du divertissement mainstream, sauf que c’est l’Etat et le contribuable qui financent cette politique culturelle. » www.atlantico.fr, 19-07-2011
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Nicolas Sarkozy
« La culture est un investissement qui va nous faire sortir de la crise, et non une dépense qu’il faudrait couper. » Discours au forum d'Avignon, 19-11-2011
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Nicolas Sarkozy
« Nous considérons que tout homme, toute femme, tout être humain, a besoin, au même titre que la nourriture, des biens culturels. [...] Le budget de la culture, entre 2007 et 2012, s’est accru de 21 %. Il n’y a pas un pays au monde qui ait accru son budget de la culture alors que le monde connaît une crise sans précédent depuis 3 ans. Le budget de la culture est passé de 6,9 milliards à 8,3 milliards. » Voeux au monde de la Culture, 24-01-2012
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Marc Slyper
secrétaire général du Snam-Cgt« Depuis 10 ans, les budgets n’ont pas augmenté, ce qui représente en euros constants une vraie baisse des subventions. [...] On est dans une situation de rupture et des compagnies ne sont plus en capacité d’assumer toutes les productions en 2012. » AFP, 24-02-2012
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Vincent Carry
Fondateur des Nuits Sonores à Lyon et conseiller artistique à la Gaîté Lyrique à Paris« Il ne suffit pas d’augmenter le budget de la culture qui est considérable. Il faut penser à une redéfinition de la façon d’utiliser ces budgets. Il faudrait déjà choisir un ministre qui aura le courage de dire que la concentration des moyens pouvait avoir du sens il y a 30 ou 40 ans. Les élus se cachent en disant qu’il ne faut pas faire du « saupoudrage » d’argent. Je pense qu’il faut faire de « l’essaimage » parce que la vie culturelle est en réseau et ressemble plus à une trame qu’à un système vertical où la bonne parole vient de la rue de Valois. Nous sommes dans un système beaucoup plus fragmentaire et complexe, dans lequel des milliers de projets forment une toile. Il faudrait une politique culturelle irrigante qui prenne en compte la réalité. Sur le plan symbolique, le prochain ministre devra arrêter de considérer que le rayonnement culturel passe uniquement par le béton et des projets pharaoniques assez démagogiques. Il y a une créativité délirante dans ce pays et c’est vers ces artistes qu’il faut se tourner et non pas vers Bouygues. » www.libelyon.fr, 27-11-2011
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Marine Le Pen
« nous favoriserons la création d’associations du public et nous leur donnerons une place dans les conseils d’administration des institutions culturelles. Les subventions seront plus liées qu’aujourd’hui aux recettes propres, les structures subventionnées devront prouver qu’elles touchent un public important. Par ailleurs, le processus de nomination à la tête des institutions culturelles sera rendu transparent, les postes les plus importants seront pourvus, après audition des candidats, devant une commission de parlementaires, les débats étant publics. » Projet présidentiel de Marine Le Pen, 19-11-2011
1 commentaire
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van lancker arnaud
07-04-2012 | 13:26:53monsieur le president
je suis tres content d apprendre cette augmentation du
budjet pour la culture .moi je n ai rien vu mes amis non
plus les compagnies meurent les vrais artistes ceux qui prennent des risques disparaissent.les poetes ne vous interesse pas trop creve la faim toujours a mendier des subventions vos drac ne nous aiment pas ,nous pleuront aupres des assedic malgres les charges payer.
merci monsieur le president car je sais que vous comprenez mon propos votre femme etant artiste,poete,demandeur d emploi,et en bonne compagnie
van lancker arnaud lille